A la cour d’assises de Paris,Franck Alexandre
La défense veut un « verdict extraordinaire » à l'image de ce procès. Pour Jacques Trémolet de Villers, l'avocat de l'adjudant-chef Guy Raugel, cela veut dire un acquittement pour cet homme qui a toujours reconnu avoir tué Firmin Mahé.
« Mais l'adjudant Raugel l'a-t-il fait volontairement ? Non, plaide l'avocat, car il ne pouvait faire autrement en raison de l'ordre qu'il avait reçu. Mahé était un criminel et il fallait protéger la population », poursuit Me Villers, avant de conclure : « C'est la République qui a mis ces militaires dans ce merdier, et aujourd'hui elle demande qu'ils soient condamnés ! C'est inique ! »
Les avocats de la défense ont également pourfendu l'hypocrisie des absents. Alexis Gublin, l'avocat du colonel Burgaud, est alors monté en première ligne : « On a eu un défilé de généraux digne d'un 14 Juillet, a-t-il expliqué. Ils nous ont parlé d'éthique, de morale. Bref, de belles phrases de généraux de salon ».
Et Me Gublin de rappeler : « Ces hommes sont allés jusqu'au bout pour la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens, et dans les circonstances qui étaient les leurs, ils n'ont pas mal agi ».