Visiblement, la présidente du tribunal correctionnel Marie-Françoise Guidolin est excédée par l'absence des deux principaux accusés. Alors, dès qu'elle peut, à chaque témoignage sur la dérive humanitaire complètement folle de l'Arche de Zoé, elle envoie une pique bien sentie à l'adresse de son ex-président Eric Breteau et de sa compagne Emilie Lelouch qui n'ont pas souhaité quitter l'Afrique du Sud où ils résident désormais.
Un jeu dangereux qui pourrait déboucher sur une lourde condamnation. Mais cela n'est pas le problème de Philippe van Winkelberg, le médecin de l'Arche de Zoé : « C'est gênant pour eux, mais ce n'est pas gênant pour moi. C'est à eux de défendre leur mission. Moi j'ai à défendre ce que j'ai fait dans cette mission. Ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas mon problème. Mon problème, c'est de montrer que je suis innocent de ce dont on m'accuse. Voilà. Parce qu'il y a 5 ans au Tchad, je considère que je n'ai pas été jugé. Donc j'attends aujourd'hui d'être jugé et je vais être jugé, si je puis me permettre, pour les mêmes faits ».
Dans ce volet français de l'affaire, tous risquent jusqu'à dix ans de prison.