Avec notre envoyé spécial au Palais de justice de Paris, Franck Alexandre
Le procès de l’Arche de Zoé aura bien lieu, même en l’absence des deux principaux accusés, qui ne seront même pas représentés par un avocat. « Il y a largement assez d’éléments dans ce dossier pour juger tout le monde, les présents comme les absents », estime Marie-Françoise Guidolin, la présidente du tribunal.
Et si la présidence déplore l’absence d’Emilie Lelouch et d’Eric Breteau, elle note que l’ex-président de l’Arche de Zoé et sa compagne ont parfaitement connaissance de ce rendez-vous judiciaire. « Certes, précise la présidente, ils vivent aujourd’hui en Afrique du Sud, mais rien ne les empêchait de venir. Ils se sont évaporés dans la nature, souligne-t-elle, abandonnant tout ceux qu’ils ont entraînés dans cette galère. »
Colère des avocats de la défense : « Comment un procès peut-il s’ouvrir sans eux, martèlent les avocats des quatre prévenus présents. Nous sommes choqués de voir qu’Eric Breteau et Emilie Lelouch se sentent au-dessus des lois. »
Sur les six prévenus, ils ne sont donc que quatre à se présenter devant la justice : le médecin de l’association Philippe Van Winkelberg, le logisticien Alain Péligat, la journaliste Marie-Agnès Peleran et Christophe Letien, un membre de l’association basé en France.
Même bancal, ce procès va se dérouler presque normalement. Mais en l’absence des deux principaux accusés, il sera difficile d’obtenir des explications sur cette dérive humanitaire.