Sierra Leone : le président demande à l'opposition de ne pas boycotter les institutions

Le gouvernement appelle l'opposition à revoir sa décision de boycotter les institutions après les élections générales du 17 novembre dernier. De fait le SLPP, principal parti d'opposition qui conteste toujours les résultats de ces élections (présidentielle, législatives et municipales) a décidé de ne pas envoyer ses élus au Parlement. Le SLPP demande également une évaluation internationale indépendante du processus électoral, des résultats est des institutions démocratiques.  

Depuis la fin des élections générales, marquées par sa défaite, la position du SLPP principal parti d'opposition n'a pas varié. Pour Julius Maada Bio, son candidat à la présidentielle, les résultats « ne reflètent pas la volonté des Sierra-Léonais ».

Le 17 novembre dernier, le parti d'Ernest Koroma réélu président a obtenu plus de la moitié des 112 sièges de députés s'arrogeant la majorité au Parlement. Mais le SLPP dénonce un scrutin entaché de fraudes et a appelle ses nouveaux élus à boycotter les institutions jusqu'à nouvel ordre au risque de mettre à mal leur fonctionnement.

C'est précisément ce que le gouvernement s'est empressé de rappeler menaçant de mettre en place des comités chargés d'assurer les mandats des contestataires.

Pour tenter de sortir de ce bras de fer Ernest Koroma le président réélu joue la carte de l'apaisement et invite Julius Maada Bio à une discussion franche pour l'avenir de la Sierra-Léone. Dans le même registre la communauté internationale, qui a salué la bonne tenue des élections, appelle les deux camps à résoudre leur différends pacifiquement et par les voies légales.

 

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