Le scrutin s'est déroulé dans le calme. Les observateurs internationaux ont d'ailleurs pour la plupart salué sa bonne tenue et « l'enthousiasme » des Sierra-Léonais qui se sont mobilisés pour ce premier tour. Quelque 2,6 millions d'électeurs étaient appelés à se rendre aux urnes.
Le président Ernest Koroma, qui sollicite un second mandat de cinq ans, a voté dans l'ouest de Freetown et s'est déclaré « assuré » de sa victoire. « Je crois que le peuple de Sierra Leone va m'accorder sa confiance pour cinq nouvelles années », a-t-il affirmé.
Son principal opposant, Julius Maada Bio, a également voté à Freetown, se disant lui aussi certain de l'emporter. L'ancien général, qui a participé au coup d'Etat de 1992 et dirigé brièvement la junte militaire en 1996 avant de rendre le pouvoir au président élu Tejan Kabbah, a mené sa campagne sous le slogan « Un pays, un peuple ». Selon les observateurs locaux, il aurait rallié le soutien d'une grande partie de la jeunesse frappée par le chômage, et pourrait créer la surprise en contraignant le président sortant à un second tour.
Ernest Koroma a, quant à lui, fait campagne sur son bilan. Il affirme avoir su attirer de nombreux investisseurs et reconstruit les routes et le réseau électrique détruits pendant la guerre civile.
« Ce n'est pas suffisant », lui rétorque son challenger, rappelant qu'on « ne mange pas » les routes et l'électricité.