Des affrontements entre les habitants et des forces de l'ordre. Difficile de savoir ce qui a déclenché ces nouvelles violences. Pour les uns, ce sont des provocations de policiers. Pour les autres, ce sont des jets de pierres de la part d'adolescents. En tout cas, les
habitants ont jeté des pierres sur les véhicules de police venus en renfort depuis d'autres régions. Chacun essayant de gagner du terrain sur l'autre.
Un va-et-vient incessant avec des policiers qui faisaient parfois mine de foncer sur la foule avec leurs véhicules. Selon un infirmier, un habitant se serait d'ailleurs fait écraser la jambe. Aux dernières nouvelles, ces violences auraient fait une vingtaine de blessés ce jeudi 29 novembre, principalement à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.
Avant la fin des violences, les protestataires ont crié de joie et ont brandi deux fusils probablement saisis au cours des affrontements. De source policière, ils auraient ensuite remis ces armes au commissariat local où travaillent cette fois des policiers de Siliana contre qui ils n'ont montré aucune agressivité. Ces habitants se disent déterminés à continuer cette grève générale tant que les forces de sécurité ne sont pas parties et que le gouverneur n'a pas quitté son poste.