Ce jeudi matin, des centaines de protestataires étaient devant le siège du gouvernorat de Siliana. Il n'y a pas eu de violence, seulement des slogans et les traces de violence de la veille, des débris de verre, des pierres et des chaises sur le sol. La police avait quitté les lieux ce matin et des militaires étaient postés devant le gouvernorat. Certains se sont même mêlés à la foule pour discuter.
Les manifestant demandent du travail d’abord, et des projets pour la région. Près de deux ans après la Révolution, les revendications sont finalement presque toujours les mêmes : développement et justice sociale.
Les habitants réclament aussi la démission du gouverneur, jugé incompétent, un gouverneur accusé de ne rien faire et surtout de ne pas dialoguer avec les citoyens.
Les habitants sont également révoltés contre le gouvernement, après la répression des derniers jours. Ils se sentent provoqués par les autorités et incompris. Un partisan d'Ennahda confiait ce matin sa déception, après les violences policières. Et aujourd’hui, il manifeste aux côtés des protestataires.