«Rebelle», un hymne à l'amour et à la résilience

Parmi les sorties de ce mercredi 28 novembre en France, un film «RFI» : Rebelle, de Kim Nguyen. Sélectionné au dernier festival de Berlin, ce film coup de poing sur une enfant soldat décidée à s'en sortir a remporté le prix de l'interprétation féminine. Entièrement tourné au Congo, cette fable ne parle pourtant pas de la situation précise dans un pays donné.

Quelque part en Afrique subsaharienne. Une jeune fille de 12 ans, Komona, est capturée de force par des rebelles armées, obligée de tuer ses parents et de les suivre au camp d'entraînement. Seule survivante d'un massacre, elle est désignée par le chef des rebelles du Grand Tigre comme leur sorcière. Un jeune homme de 15 ans, magicien et albinos, va se rapprocher d'elle.

Rebelle n'est pas un film de plus sur les enfants soldats en Afrique. Le jeune réalisateur canadien Kim Nguyen mêle des faits réels documentés à des séquences oniriques inspirées. Oscillant en permanence entre réalisme brutal et fantastique, son film ne se contente pas de décrire des faits atroces. C'est aussi un hymne à l'amour et à la résilience, cette faculté qu'ont les êtres de pouvoir se reconstruire.

Tourné au Congo, avec des acteurs non professionnels, Rebelle a la beauté des diamants bruts. Et ce film a permis de révéler une jeune actrice, Rachel Mwanza, primée à Berlin pour son interprétation énergique de la victime, mais aussi héroïne Komona.

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