L’attaque a eu lieu, lundi 26 novembre vers 2h du matin, dans les locaux de la Sars, l'unité spéciale anti-gang d'Abuja. Selon un communiqué de la police, « un grand nombre d’hommes armés » ont ouvert le feu.
Dans la confusion, trente détenus se sont alors évadés. Le porte-parole de la police a toutefois assuré que depuis, 25 d’entre eux ont été arrêtés, précisant que les cinq évadés restants n’avaient pas été inculpés pour activité terroriste.
Le mois dernier, un rapport de l’organisation Amnesty International indiquait que plus de cent personnes accusées de liens avec la secte islamiste Boko Haram étaient détenues dans ce bâtiment de la Sars.
Boko Haram ou des gangs criminels ?
Alors, faut-il voir derrière cette nouvelle action la main du mouvement fondamentaliste ? Difficile à dire puisqu’aucun explosif n’a été utilisé et qu’aucune revendication n’a été faite. Seule certitude : la détermination des assaillants qui n’ont pas hésité pas à défier les forces de sécurité, au cœur de la capitale fédérale.
Les locaux de la Sars sont situés à proximité d’immeubles administratifs où les déplacements sont soumis à des contrôles relativement rigoureux.
En aout 2011, Boko Haram avait revendiqué l'attaque contre le quartier général des Nations unies à Abuja, qui avait fait 25 morts, ainsi qu'un attentat à la bombe contre un important journal de la capitale en avril 2012.