Les dirigeants de l’ex-Union nationale n’ont pas signé pour des raisons stratégiques, mais les onze autres signataires crient déjà victoire. Le processus d’unification de l’opposition est en marche. But de la manœuvre : bouter hors du pouvoir le régime en place, affirme le porte-parole des signataires, Pierre Claver Maganga Moussavou : « Nous avons pour objectif : écarter du pouvoir le régime PDG et tout ce qui l’incarne. Autre objectif : instaurer la démocratie au Gabon ».
Cependant, moins de trois mois seulement après sa création, l’UFC est déjà miné par des querelles intestines. Le premier président du mouvement, Louis Gaston Mayila, jugé trop proche du pouvoir, a été exclu. Maître Mayila, qui revendique la paternité de l’UFC, a de son côté, décidé d’exclure tous les camarades qui boudent son autorité, ce que regrette Maganga Moussavou : « Au nom de quoi, lui qui a été exclu, peut exclure la majorité ? C’est simplement ridicule ».
Contacté par RFI, Maître Mayila n’a pas souhaité faire de commentaires. Cette guerre des chefs risque cependant de scinder l’UFC en deux tendances, ce qui serait une aubaine pour le pouvoir.