C’est un petit comité de militants surchauffés qui a accueilli Louis Gaston Mayila. La réunion à huis clos s’est vite transformée en procès. Mayila, connu pour son franc-parler, aurait eu des propos très durs contre l’Union nationale, le parti dissous de Zacharie Myboto et André Mba Obame.
« L’Union nationale ne reviendra jamais ! Si un enfant est mort, il faut faire avec ceux qui vivent ! », aurait-il affirmé dans un journal. Après des débats houleux, la décision est tombée. « La conférence des présidents des partis membres du l’Union des forces du changement, décide de ne plus admettre dans ses travaux, dans ses manifestations, monsieur Mayila Louis Gaston, ni tout autre représentant de son parti, l’UPNR (Union pour la nouvelle République). »
Mayila, qui a claqué la porte avant la fin de la réunion, n’est pas surpris : « Je ne vois plus la raison d’être là (…). On ne veut plus qu’on s’explique, parce que la décision est déjà prise ! ».
Créée il y a deux mois seulement, l’UFC (Union des forces du changement), n’a pas résisté au démon de la division, qui a toujours fragilisé l’opposition gabonaise.