Après avoir passé dix-sept heures dans les locaux de la gendarmerie de Colobane jeudi dernier, Karim Wade devra de nouveau faire face aux enquêteurs, pour la cinquième fois, le 6 décembre prochain.
Cela laisse quinze jours aux enquêteurs « pour recouper toutes les informations qu’on leur a livrées », précise un responsable du ministère de la Justice, joint par RFI.
Selon une source proche du dossier, « les premiers interrogatoires ont permis de voir que Karim Wade était à la tête d’une dizaine de sociétés, créées entre 2002 et 2012, à la tête desquelles il avait posé des hommes liges ».
Ce laps de temps permettra surtout à la justice d’entendre de nouvelles personnalités à titre de témoins. Cette semaine déjà, quatre proches et ex-collaborateurs de l’ancien ministre des Infrastructures ont été entendus par la gendarmerie. Il s’agit notamment de Cheikh Diallo, son conseiller politique qui dirige un groupe de presse.
De son côté, l’Etat a constitué un pool d’avocats, dirigé par Me Moussa Félix Sow. Cet avocat était la semaine dernière en France, afin de recueillir des informations sur l’ampleur des éventuels avoirs cachés dans ce pays. Le tout, selon nos sources, en collaboration avec les autorités françaises.