Loïk le Floch-Prigent n’était pas présent à l’audience du 23 novembre 2012. Selon son avocat, il ne fallait pas l’exposer, étant donné son état de santé.
Après un peu plus d’une heure de débat, le parquet général a estimé qu'il était possible de le soigner sur place. Mais Maître Rustico Lawson Banku de rétorquer : « L’ancien PDG d’Elf souffre d’une maladie spécifique et nécessite des soins appropriés dont les infrastructures ne sont pas sur place ».
A la délibération, le juge confirme la libération provisoire de Loïk le Floch-Prigent contre une caution de 6 millions de dollars. Son avocat s'alarme : « Ce montant-là, mon client ne peut pas le payer. On s’achemine vers un meurtre judiciaire. Moralement, Loïk Le Floch-Prigent tient, c’est la crainte de perdre sa jambe qui le préoccupe ».
« Si les autorités judiciaires n’ont pas à l’esprit que la vie humaine prime sur tous les droits de l’homme, continue l'avocat, alors elles seront tenues pour responsables de ce qui arrivera à mon client maintenu en détention malgré son état de santé ».