Les avocats de Bechir Gholli dénoncent une négligence, une prise en charge médicale trop tardive. Le jeune homme a pourtant été hospitalisé quatre fois, assure le ministère de la Justice. Insuffisant, répond la défense pour qui il aurait dû être soigné pendant plusieurs semaines d'affilée, au lieu de retourner en prison.
La défense pointe du doigt le gouvernement. Mais le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri assure avoir tenté de le sauver. « Toutes les mesures possibles ont été prises pour suivre de près sa santé, que ce soit dans la prison ou les hôpitaux publics, affirme le ministre. Sa famille, ses avocats, l'administration et le juge ont essayé de le convaincre d'arrêter sa grève de la faim, mais il a continué, je le regrette ».
Une enquête a été ouverte sur les conditions de ce décès. Un autre gréviste de la faim, toujours hospitalisé, serait entre la vie et la mort. Il avait, lui, été libéré mercredi. Le ministre de la Justice affirme que son état de santé s'est dégradé après sa remise en liberté.