Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
En Egypte, les accidents de la route sont fréquents et le phénomène apparaît incontrôlable, avec parfois de terribles bilans, comme en ce samedi 17 novembre. La catastrophe de Manfalout, dans laquelle 47 enfants âgés de 4 à 12 ans ont péri après qu'un employé des chemins de fer ait oublié d'abaisser la barrière d'un passage à niveau, est venue dramatiquement rappeler l’état déplorable des infrastructures de transports égyptiennes.
Il y a deux jours encore et suite à un accident ferroviaire qui avait fait quatre morts, le ministre des Transports avait déclaré que les chemins de fer égyptiens avaient besoin d’au moins trois milliards d’euros et de deux années de travaux pour une remise à niveau complète de la sécurité.
Signalisation et routage sont obsolètes tout comme une bonne partie du matériel roulant et des rails. Le faible budget des chemins de fer ne suffit même pas à payer les salaires. A titre d’exemple, un billet Le Caire-Alexandrie en première ne coûte que cinq euros.
Pour le moment, le président Mohamed Morsi n’a trouvé comme autre solution que de faire traduire le ministre démissionnaire des Transports en justice. Il lui faudra maintenant trouver un nouveau ministre, une tâche qui ne sera pas aisée, le poste de ministre des Transports étant aujourd’hui réputé pour être un siège éjectable.