Quand François Hollande est venu à Kinshasa pour le sommet de la Francophonie, le 13 octobre dernier, c’est le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon qui est venu l’accueillir tôt le matin à l’aéroport. Et le soir, c’est encore Augustin Matata Ponyo Mapon qui a raccompagné le président français à son avion. Entre les deux hommes, les échanges ont été chaleureux. Rien à voir avec la bouderie ostensible en présence du président Kabila.
D’ailleurs, Augustin Matata Ponyo Mapon n’apparaissait pas dans les parages des rencontres avec Kabila. C’est un peu cela le positionnement du Premier ministre : il n’est pas dans les affaires conflictuelles. Les droits de l’homme, la crise à l’Est, les batailles post-électorales, il s’en tient à l’écart. Il joue sur un autre registre : le développement économique, le climat des affaires, la stabilité monétaire.
Augustin Matata Ponyo Mapon a toujours eu de bons rapports avec les bailleurs de fonds occidentaux, et notamment les Européens. Il tient à les conserver. Sa visite en France était d’ailleurs prévue bien avant celle du président français à Kinshasa.