Les représentants des diverses autorités religieuses à Kigali critiquent la méthodologie employée par les experts de l’ONU. Ils estiment que les preuves avancées dans leur rapport sont insuffisantes.
Ils appellent les Nations unies à se pencher sur les causes profondes des crises qui frappent cette région du Congo. Ces crises, rappellent les religieux, sont le résultat d'une réalité historique et politique ancienne et complexe.
Onesphore Rwaje, archevêque de l'église anglicane au Rwanda, suggère que « la communauté internationale fasse l’analyse des causes profondes et des crises successives de notre chère patrie, le Congo. Et de voir si c’est vrai, les causes qu’on est en train de mentionner, ou bien si ce sont des causes apparentes. »
Les autorités religieuses de Kigali s'inquiètent également du sort des nombreux déplacés et réfugiés. Ils regrettent que les rapports de l'ONU aient entraîné la suspension d'une partie des aides budgétaires octroyées par certains partenaires occidentaux du Rwanda.