Dans sa déclaration, le groupe Ansar Dine rejette toute forme d’extrémisme et de terrorisme et s’engage à lutter contre la criminalité transfrontalière organisée. La délégation d’Ansar Dine lance un appel à l’ensemble des mouvements armés à un arrêt des hostilités sans vraiment dire de quel mouvement armé il s’agit. Toutefois, elle assure, qu'elle poursuivra les concertations nécessaires avec les mêmes mouvements armés du nord du Mali ainsi qu’avec les populations vivant dans la même région.
Le groupe Ansar Dine réaffirme « sa disponibilité à s’engager immédiatement dans un processus de dialogue politique avec les autorités de transition du Mali. »Et pour ce faire, il recommande au médiateur la mise en place d’un cadre de dialogue comprenant la délégation du gouvernement de transition du Mali, les représentants des mouvements armés maliens, l’Algérie et la communauté internationale.
Quant à Djibril Bassolé, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, il souhaite qu’au-delà des déclarations d’intention, que le groupe Ansar Dine mette en œuvre les déclarations livrées à l’opinion par des actes et des comportements de tous les jours.
Aucun passage concernant l’application de la charia, ni la rupture formelle d'avec les groupes terroristes ne figurent dans la déclaration lue par le porte-parole de la délégation.
Le MNLA dément des discussions avec Ansar Dine
Le MNLA, le Mouvement national de libération de l'Azawad, dément les informations selon lesquelles il serait en train de négocier avec Ansar Dine. « Information sans fondement », dit-il en rappelant qu'il a posé depuis mai dernier deux préalables à un éventuel dialogue avec Ansar Dine : d'abord l'abandon de l'application de la charia et ensuite la rupture totale et officielle avec Aqmi. A ce jour, ajoute le MNLA, ces conditions n'ont pas été remplies.
Réunion à Bamako sur la reconquête du Nord
De leur côté, des chefs d'état-major ouest-africains étaient réunis ce mardi, au même moment, à Bamako. Ils étudient le plan de reconquête du nord du Mali, mis au point par des experts ces tous derniers jours. Des experts qui ont notamment estimé que des troupes non africaines pourraient intervenir dans la reconquête du nord du Mali si les chefs d'Etat africains donnaient leur accord.