Mali : la médiation burkinabè veut éloigner le groupe Ansar Dine des islamistes d'Aqmi

Les premiers entretiens formels ont eu lieu le 4 novembre à Ouagadougou entre une délégation du groupe Ansar Dine arrivée vendredi et conduite par Alghabass Ag Intalla, un élu du nord du Mali, et Djibril Bassolé, le chef de la diplomatie burkinabè. Ces premiers entretiens sont jugés positifs par les différentes parties. L’enjeu de ces discussions, obtenir d'Ansar Dine qu'il se démarque clairement des groupes terroristes du nord du Mali.

« Ils ont réitéré leur disponibilité et leur engagement à aller vers une solution négociée à la crise malienne ». C’est ce qu’a affirmé à RFI une source proche de la médiation après  la première rencontre entre la médiation burkinabè et la délégation du groupe Ansar Dine. « Sur le point précis des liens avec les groupes terroristes, ils ont affirmé qu’ils sont un groupe indépendant, autonome et qui n’a commis aucune agression », selon la même source.

Il ressort de cette première rencontre que le groupe Ansar Dine veut absolument que le gouvernement malien mette en place une structure de négociation pour examiner les questions de fond. « Nous avons rencontré le ministre Bassolé, tout s’est bien passé. Et nous avons un document à remettre au président du Burkina Faso », souligne Alghabass Ag Intalla, le chef de cette délégation.

Journée chargée pour les émissaires du groupe d’Iyad Ag Ghaly. Ils ont discuté également avec certains membres du MNLA, Mouvement national de l’Azawad, présents à Ouagadougou. Mais rien n’a filtré de cette rencontre.

« Ils se sont vus avec le MNLA et à ce niveau, il ne faut pas attendre d’eux qu’ils fusionnent. Chaque groupe peut garder son autonomie, l’essentiel c’est d’aller dans la même direction », précise toujours la même source.

Réaction du FDR

« Les concertations nationales » déjà deux fois reportées devraient se tenir ce mois-ci à Bamako. Il s'agit de réfléchir à l'avenir du pays et à la sortie de crise. Mais les documents de travail élaborés par le Premier ministre malien et son gouvernement ne conviennent pas au FDR, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République qui avait pris position contre le coup d'Etat et qui refuse d'y participer.

 

 

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