Parmi les ministres contestés, il y a celui des Affaires étrangères, Ali al-Ujeli. L'ancien ambassadeur libyen à Washington est accusé par les ex-rebelles d'avoir été trop proche de Seif al-Islam, le fils aîné de Mouammar Kadhafi. Dans la soirée, de nombreuses rumeurs relayées par les médias locaux laissaient entendre que le ministre, fraîchement nommé, pourrait avoir décidé de démissionner afin de dénouer la crise.
Mais huit autres ministres dont ceux de la Défense, de l'Intérieur, la Santé ou encore les Affaires islamiques, essuient les mêmes critiques de la part des anciens rebelles.
Une course contre la montre commence pour le nouveau premier ministre Ali Zeidan qui pensait avoir fait le plus dur en obtenant la confiance du congrès mercredi. Ali Zeidan a déjà commencé à discuter avec les représentants des anciens rebelles en colère. Il s'est entretenu avec eux pour tenter de trouver une solution avant dimanche, jour où les parlementaires doivent revenir de congé et éviter ainsi un blocage politique.
Mais la population ne devrait pas être aussi patiente si l'on en croit les réseaux sociaux où se développent les appels à manifester ce vendredi contre «ceux qui contestent la légitimité des nouvelles institutions.»