La crise malienne trouble la grande fête de la Tabaski

Ce vendredi 26 octobre est en principe une journée de fête dans tous les pays musulmans. C'est l'Aïd el-Kébir* qui commémore la soumission d'Abraham à Dieu et marque également la fin du grand pèlerinage à La Mecque. Au Mali, l'ambiance est très particulière, les deux tiers du pays sont aux mains des jihadistes et on compte de très nombreux déplacés. Une situation qui n'est pas sans conséquences pour la Côte d'Ivoire voisine où cette année, l'offre sur le marché est plus rare.

Au Mali, pour permettre à ceux qui ont fui dans le sud du pays de passer un bon moment malgré leur situation difficile, les gestes de soutien se multiplient. Ainsi, l'Association de défense des droits de la femme (APDF) a organisé ce jeudi une opération solidarité, destinée aux femmes maliennes déplacées de Gao.

La Tabaski, c'est aussi une grande fête en Côte d'Ivoire. Le pays pratique peu l'élevage, donc la plupart des moutons qui seront consommés ce vendredi sont importés. Or, cette année l'offre est plus rare, notamment en raison de la situation au Mali. RFI est allée sur un marché aux moutons d'Abidjan, où hier encore, les clients continuaient à discuter les prix.

*La fête musulmane commémorant la fin du grand pèlerinage a différentes appellations selon les régions. Dans les pays arabes, la fête est l’aïd al-Adha, soit la fête du Sacrifice. Au Maghreb comme au Proche-Orient, elle est également appelée aïd al-Kébir, la Grande fête, par opposition à l’aïd al-Sarir, la petite Fête (appelée aussi aïd al-Fitr). En Afrique de l’Ouest, c’est le mot Tabaski, voire Fête du mouton, qui l’emporte ; tandis qu’en Russie elle est appelée Bourban Baïran. Quel que soit son nom, c’est la fête la plus importante du calendrier musulman.

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