Le choix du Premier ministre avait pris plus de trois semaines, mais la formation du gouvernement est un exercice encore plus délicat pour le président Hassan Cheikh Mohamoud. Les candidats sont nombreux, les postes sont limités et les pressions proviennent de toute part.
Selon Jabril Ibrahim Abdulle, directeur du Centre de recherche et de dialogue, basé à Mogadiscio, « le président doit faire de larges consultations, d’abord au niveau des clans, mais également d’autres groupes, comme les groupes religieux qui se sentent isolés et laissés pour compte avec la défaite des shebabs. »
« Il y a aussi les administrations régionales, comme le Puntland par exemple, ce qui est très très délicat à gérer, ajoute-t-il. Mais il faut aussi miser sur la qualité, car les défis qui attendent le gouvernement sont énormes. Le président est sous une pression énorme, j’ai vu cela quand je l’ai rencontré à plusieurs reprises. Il est devenu président, mais sans mécanisme, structure, institution en place. Cela va être difficile, il essaie du mieux qu’il peut, mais il est en train d’être testé. »
Le Premier ministre, qui a officiellement pris ses fonctions ce jeudi, dispose de trente jours pour former son gouvernement, qui devra ensuite être approuvé par le Parlement.