Arrestations arbitraires, tirs à l’aveugle, maisons et magasins brûlés... D’après des témoignages rapportés par l’Agence France Presse, l’opération menée le 8 octobre dans la partie nord de Maiduguri, a été particulièrement violente, et elle a visé majoritairement des civils.
Il faut dire que ces dernières semaines, les forces de sécurité ont durci le ton. Face aux critiques des Nigérians, les autorités veulent prouver à tout prix qu’elles mènent une campagne offensive contre la secte islamiste Boko Haram.
Plusieurs raids et arrestations ont eu lieu au cours du mois de septembre. Et à nouveau ce dimanche, l’armée a annoncé avoir abattu 30 membres du mouvement, dans la ville de Damaturu, dont un commandant des opérations de la zone. Reste qu’à Maiduguri, fief historique du groupe fondamentaliste, l’affaire est plus complexe.
Depuis l’insurrection générale de juillet 2009 qui avait fait plus de 800 morts dont le leader de la secte, Mohammed Yusuf, une certaine hostilité s’est installée entre les populations et les forces de l’ordre. Les militaires accusent les habitants de la zone de complicité avec les membres de Boko Haram. Voire dans certains cas, de les protéger. Et ils seraient bien décidés à venir à bout de cette connivence.