Les forces de sécurité – police, armée et services secrets – ont ratissé la ville de Mubi, ce mercredi 3 octobre 2012, et le porte-parole de la police de l’Etat d’Adamawa, Mohammed Ibrahim, joint par téléphone par RFI, a déclaré que « plusieurs arrestations ont été effectuées ». Il n’a pas souhaité donner plus de détails – combien sont-ils et de qui s’agit-il ?- et a ajouté que l'enquête se poursuivait.
Un responsable de l’université, cité par l’AFP, indique qu’il s’agirait majoritairement d’étudiants. Cela privilégierait donc la piste d’un conflit entre étudiants, lié à des élections et aggravé par des rivalités ethniques, thèse qui a été fortement évoquée. Selon des témoignages, les hommes armés auraient appelé les victimes par leur nom, avant de les égorger ou de les abattre.
La plupart des personnes ciblées sont des étudiants dont certains étaient candidats à un scrutin sous tension. Le porte-parole de la police a toutefois prudemment indiqué qu’aucune piste n’était écartée. « Nous soupçonnons les étudiants, mais pas seulement », a-t-il déclaré à RFI, en référence aux fondamentalistes de Boko Haram.