Depuis dimanche dernier, ces Nigérianes en pèlerinage sont détenues dans l’aéroport de Djedda dans des conditions, parfois jugées déplorables par certaines d’entre elles. Leur crime, se rendre à La Mecque sans leurs tuteurs, sans représentant masculin légal pour les chaperonner. Un fait sans précédent dans la commission saoudienne du pèlerinage.
Non seulement, les autorités nigérianes n’ont pas été informées de cette nouvelle mesure mais il faut savoir que toutes ces femmes ont pourtant obtenu leur visa en bonne et due forme.
Cette situation met une nouvelle fois en exergue le droit de la femme plus précisément le tutorat en Arabie Saoudite. Sans la présence d’un père, d’un mari , d’un frère ou même d’un fils, les femmes ici ne peuvent ni voyager, ni postuler à un emploi, ni conduire, ni disposer de leurs droits de femme tout simplement. Elles sont considérées comme des mineures inféodées à un homme.
Les militantes saoudiennes réclament que ce statut avilissant et humiliant du tutorat soit définitivement aboli. Encore faut-il qu’elles soient entendues.