Cette fois, c’est la bonne pour Justin Koné Katinan. Il est ressorti libre du tribunal d’Accra. Mais comme il s’agit d’une liberté sous caution, les services de la sécurité ghanéens ont gardé son passeport.
Arrêté le 24 août dernier, le porte-parole de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo s’était déjà vu refuser une libération sous caution par le même tribunal d’Accra. Alors pourquoi l’a-t-il obtenue cette fois, moyennant 13 200 000 francs CFA ? Ses avocats affirment que Justin Koné Katinan ne peut pas être extradé vers la Côte d’Ivoire, comme Abidjan le réclame, en raison de son statut de réfugié au Ghana.
Le tribunal d’Accra a renvoyé l’audience sur l’extradition, ou non, de Justin Koné Katinan au mois prochain. C’était initialement l’objet de l’audience de ce mardi, mais le juge aurait expliqué, dès le début de l’audience que l’extradition allait être reportée.
Cette décision survient dans un climat tendu, entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, après l’attaque d’un poste-frontière ivoirien par des assaillants venus du Ghana – c’était la semaine dernière – et qui s’y sont repliés, selon les autorités ivoiriennes. Abidjan a même fermé unilatéralement la frontière commune. Accra dément toute implication.