En Libye, les milices non autorisées ont la journée pour s'auto-dissoudre

Samedi 22 septembre 2012 au soir, le président du Congrès national libyen Mohamed al-Megaryef a déclaré la fin des milices armées illégales, c'est à dire celles qui échappent au contrôle de l'Etat. Un ultimatum qui arrive à terme ce lundi soir. Mais l'armée est déjà passé à l'action contre les milices de la capitale.

Visiblement, l'armée libyenne cherche à capitaliser le retrait des brigades islamistes à Benghazi et Derna. Une des brigades locales, Ansar al-Charia a en effet annoncé dans les deux villes qu'elle cédait la place à l'armée et à la police.

Dimanche 23 septembre au matin, à Tripoli, les nouvelles «forces mobiles» qui font partie de l'armée ont lancé un assaut et évacué une milice qui occupait une installation militaire sur la route de l'aéroport international.

Dans la capitale, l'armée et la police ont en réalité commencé depuis une semaine, soit avant les démonstrations de colère de Benghazi, une campagne discrète pour débarrasser Tripoli de groupes armés formés en brigade mais qui se livreraient à des actes de vol parfois violents grâce à l'établissement de faux barrages.

Malgré le succès de ce dimanche matin, beaucoup estiment que la majorité des brigades qui opèrent dans la capitale en dehors de l'autorité de l'Etat sont de petits gangs qu'il ne sera pas très difficile de démanteler.

Tandis que les brigades qui ont assis leur autorité par l'accumulation d'armes, Zintan et Misrata pour ne pas les citer, et qui sont devenues plus puissantes que l'Etat libyen lui-même, resteront longtemps hors de contrôle.

Qui sont les miliciens ?

Salem, jeune révolutionnaire qui lui s'est rallié au ministère de l'Intérieur, justifie l'existence de certaines de ces milices. 

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