La Côte d'Ivoire ferme toutes ses frontières avec le Ghana

La Côte d'Ivoire a décidé vendredi soir 21 septembre de fermer ses frontières non seulement terrestres mais aussi maritimes et aériennes avec le Ghana. Si officiellement les autorités ivoiriennes assurent qu'il n'y a aucun incident diplomatique avec son voisin, cette décision fait sentir un malaise. Cette mesure fait suite à l'attaque d'un camp de l'armée ivoirienne dans la nuit de jeudi à vendredi à côté de la frontière. Et sur place les opérations de sécurisation continuent.

Samedi matin, deux corps sans vie flottaient sur le fleuve qui sépare le Ghana de la Côte d'Ivoire. Il s'agit des corps de deux assaillants tués pendant la riposte de l'armée ivoirienne, ce qui porte le bilan à huit tués, tous du côté des agresseurs, selon les autorités.

Ce fleuve frontalier, c'est bien le problème posé aux forces de sécurité. Les hommes qui ont attaqué le camp de l'armée ivoirienne - une cinquantaine environ - seraient venus du Ghana dans des petites embarcations, et c'est par le même moyen qu'ils auraient fui. Les effectifs de l'armée ont été renforcés et les militaires se sont déployés le long de ce fleuve, mais ils admettent que ce dispositif peut avoir ses failles étant donnée la réalité du terrain.

Après les ratissages menés dans la zone, une dizaine de personnes ont été arrêtées, des suspects convoyés par la police vers Abidjan samedi après-midi. Parmi eux, un soldat de la marine ivoirienne, ce qui entretient aux yeux des autorités la thèse d'un assaut mené par des nostalgiques de l'ancien président Laurent Gbagbo. Le mode opératoire est en tout cas le même que les attaques qui ont visé les sites des forces de sécurité ivoiriennes tout au long du mois d'août : des attaques éclairs, menées par des hommes équipés d'armes de guerre, qui cherchaient avant tout à se procurer armes et munitions.

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