Mohamed al-Megaryef a d'abord déposé une gerbe de fleurs devant le bâtiment où logeait Chris Stevens, l’ambassadeur américain, au moment de sa mort. Il a ensuite rendu hommage à l’homme. Les larmes aux yeux, le président de l'Assemblée nationale libyenne a qualifié Chris Stevens d’ami de Benghazi, d’ami de la révolution. Puis il a condamné cet acte « odieux » et répété enfin que les relations avec les Etats-Unis ne devaient pas être entachées par cette action.
Cette cérémonie intervient dans un contexte particulièrement tendu. Dans la nuit de jeudi à vendredi, tous les vols à destination de Benghazi ont été annulés pour des raisons de sécurité. Le porte-parole de l’armée a fait part de menaces contre les avions qu'auraient reçues les autorités aériennes. L'aéroport a rouvert en début d'après-midi.
Par ailleurs, l’enquête avance rapidement depuis l'attaque du consulat américain à Benghazi. Le président du Congrès a confirmé l’arrestation des quatre suspects annoncée jeudi et il a précisé que les interrogatoires en cours devaient permettre d’autres arrestations.
Cependant, le président du Congrès n’a pas voulu dire à quel groupe appartenaient ces hommes. En revanche, il a réaffirmé que l’attaque de mardi était très coordonnée, très programmée, avec la coïncidence de la date du 11 septembre. Des propos qui semblent confirmer la théorie que partage l’administration Obama, qu’un groupe lié à al-Qaïda serait peut-être l’auteur de cette attaque. Cependant hier, le groupe particulièrement visé et pointé du doigt, Ansar al-Charia, a nié avoir participé à l’attaque, ni même avoir été présent aux abords du consulat mardi soir.