Après la manifestation interdite de l’opposition, le 27 août dernier, et les violences qui ont été enregistrées, Alpha Condé a instruit son ministre de l’Administration du territoire, Alhassane Condé, d’inviter les leaders politiques à une concertation pour éviter les dérapages constatés ces derniers temps en Guinée.
« La liberté de manifester implique indubitablement la responsabilité du respect de la loi. Il n’a jamais été de la volonté du gouvernement, d’empêcher délibérément l’exercice des libertés publiques », a précisé Alpha Condé.
En réaction, l’opposition accuse, comme l’exprime Oussou Fofana, l’un des vice-présidents de l’Union des forces démocratiques de Guinée : « Si on veut aller à l’apaisement, nous allons à l’apaisement ! Nous savons parfaitement comment on organise une manifestation ! Nous savons quels sont notre rôle et notre devoir ! La paix, ce n’est pas un mot, la paix c’est un comportement ! Et l’ennemi de la paix c’est l’injustice, c’est l’arbitraire, c’est l’exclusion, ce sont les propos que le ministre de l’Administration du territoire a tenus à l’endroit des partis politiques ! »
Maître Christian Sow, le ministre de la Justice, rappelle tout le monde à l’ordre, car pour lui, dans ce jeu politique, chaque parti a sa part de responsabilité. « Combien de morts ! Combien de blessés ! Pour arriver à cette vérité, tous les citoyens ont le droit de manifestation et de cortège ! Que cela soit clair pour tout le monde ! », a-t-il assuré.