Guinée: l’opposition annonce des manifestations régulières et exige «un dialogue franc» avec le pouvoir

La date des élections législatives guinéennes n'est toujours pas fixée, alors que ce scrutin devait se tenir six mois après l'investiture du président Condé, en décembre 2010. Le 27 avril dernier, évoquant des « problèmes techniques », Alpha Condé a annoncé le report sine die des législatives. Face à ce nouveau retard, l'opposition guinéenne a annoncé, ce lundi 7 mai, l'organisation de manifestations de rues et de meetings pour exiger du gouvernement des législatives transparentes dans les meilleurs délais.

Avec notre correspondant

Les leaders de l’opposition veulent obliger le gouvernement à ouvrir un dialogue franc et sincère, pour une préparation et une organisation parfaites du scrutin législatif, comme l’exprime Sidya Touré : « Nous avons décidé d’exiger qu’un dialogue s’instaure, pour qu’on dégage un consensus pour finir cette transition en Guinée. Et si ce n’est pas obtenu à partir du 10, nous commençerons à lancer des manifestations de rue, cette fois-ci, qui vont être suivies de villes mortes et de caravanes à l’intérieur du pays, pour obliger le gouvernement à s’asseoir avec l’opposition, et à arrêter les modalités pour tenir les élections législatives en Guinée ».

Cellou Dalein Diallo, lui, élève le ton et appelle à la mobilisation : « Nous sommes révoltés par cette accumulation de mauvaise foi, de mensonges, de complicités au niveau le plus élevé de l’Etat ! Nous avons décidé à partir de jeudi, que tous nos militants seront dans la rue, que le monde entier comprenne qu’il y a quelque chose qui ne va pas en Guinée ! ».

Le ministre de l’Administration territoriale, Alassane Condé, interrogé par RFI, explique : « Si l’opposition estime qu’elle a des raisons valables pour le faire, qu’elle y aille ».

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