Avec notre correspondant à Conakry
Contestée par l’ensemble de l’opposition et la société civile, la Céni, éprouve d’énormes difficultés à organiser les élections législatives attendues depuis juin 2011, c'est-à-dire six mois après l’investiture du nouveau président.
Pour Aboubacar Sylla, l’un des porte-parole de l’opposition, « le président de la République est certainement la dernière personnalité politique à se rendre compte que la date du 8 juillet n’est pas tenable. Nous avons toujours demandé à ce que cette Céni, totalement incompétente, qui a montré ses limites, soit recomposée selon la loi ». Le leader de l’opposition, Cellou Dalein Diallo abonde dans ce sens, jugeant qu'il y a « suffisamment d’éléments qui permettent aujourd’hui de récuser la Céni de Camara ».
La société civile s’implique également. Aziz Dop, le secrétaire exécutif du Conseil national des organisations de la société civile, affirme : « Nous tenons à ce que la Céni soit recomposée, parce que cette Céni, professionnellement, a démontré ses limites ».
Le dernier mot revient au président de la République Alpha Condé. Il précise : « j’ai toujours dit que je ne convoquerai les élections que si j’ai la certitude que tous les problèmes sont réglés. Moi, je ne peux pas me permettre, après tant d’années de combats, que sous ma présidence des élections ne soient pas transparentes, démocratiques et critiques ». Et pour cela, il faudra visiblement encore attendre.