Neuf compagnies de téléphonie mobile annoncent avoir subi des dommages, dont le géant sud africain MTN. Au total une vingtaine de leurs antennes ont été prises pour cibles et incendiées en 48 heures par Boko Haram à Kano, Maiduguri, Gombe, Bauchi ou encore Potiskum.
Le groupe islamiste avait menacé, en février dernier déjà, de s'en prendre aux installations des sociétés de télécommunications. C'était peu après l'arrestation d'un de ses porte-parole présumés qui avait été localisé grâce à son téléphone portable. Les informations transmises par les relais téléphoniques aident les forces de sécurité à arrêter nos frères, explique Boko Haram dans un courriel, maintenant que la menace a été mise à exécution.
Ce sont des attaques inédites pour la secte islamiste, plutôt spécialisée jusqu'alors dans les attentats à la bombe et les assassinats ciblés. Un porte-parole de l'armée nigériane croit y déceler un changement de tactique après l'arrestation de plusieurs membres de Boko Haram. Interrogé par nos confrères de l'Agence France Presse, il estime que le groupe aurait choisi de s'en prendre à ces pylones parce qu'ils constituent des cibles plus faciles.