Les 104 derniers mineurs encore en prison pour avoir été présents lors de la fusillade du 16 août ont été libérés jeudi 6 septembre. Selon le parquet, il n'y a plus personne en détention, tous ont été relâchés sauf cinq mineurs qui sont encore à l'hôpital et devront se présenter au juge pour bénéficier des mêmes conditions. Les poursuites pour meurtre et tentative de meurtre ont été retirées.
En revanche, les mineurs devront comparaitre devant la justice pour les autres chefs d'accusation, violence publique et rassemblement interdit. L'audience aura lieu le 12 février.
La semaine dernière, l'inculpation de ces hommes pour le meurtre de leurs 34 camarades abattus par la police avait suscité l'indignation. Les juges appliquaient en fait une loi anti-émeute datant de l'époque de l'apartheid.
Le parquet a donc finalement annoncé la suspension de l'inculpation et la libération des mineurs.
Pour autant, le conflit social n'est pas terminé. Les grévistes ont refusé de signer un accord conclu entre certains syndicats et la direction. L'accord prévoyait la reprise du travail et l'ouverture de négociations salariales.
Mais pour les grévistes et leur syndicat qui avait encouragé la grève sauvage au début du conflit, le point d'achoppement reste le salaire dont ils exigent l'augmentation avant de reprendre le travail.
Trois semaines après le massacre de 34 mineurs en grève par la police, le conflit social se poursuit donc.