Le stratège militaire de la LRA n’est pas mort le 27 août dernier, lors d’une offensive des troupes ougandaises, centrafricaines et congolaises, contre une de ses bases. Le vendredi 31 août, Dominic Ongwen s’en est pris aux habitants de Vougbaba-Balifondo, situé à 70 kilomètres de la ville de Bangassou, dans le sud-est de la Centrafrique. L’attaque n’a pas fait de morts, mais une cinquantaine de personnes ont été enlevées et sont toujours détenues par le mouvement armé.
Lundi 3 septembre lors d’une réunion de sécurité entre les autorités administratives et militaires centrafricaines, ougandaises et congolaises à Obo, Kampala a demandé à Bangui de redoubler de vigilance.
Selon le chef des opérations des forces ougandaises, le colonel Milton Katarinyebwa, la rébellion de Dominic Ongwen a subi de sévères pertes, tant humaines que matérielles lors de l’attaque du 27 août dernier. Les forces centrafricaines sont appelées à multiplier les patrouilles militaires dans les préfectures de Mbomou et du Haut-Mbomou, la zone où se trouve le numéro 3 de la LRA.
Dominic Ongwen a été enlevé par la LRA quand il n’était qu’un jeune garçon. Il est ensuite devenu l’un des commandants les plus redoutés de la rébellion de Joseph Kony. En 2009, il avait déjà été donné pour mort. Une information démentie quelques jours plus tard, après un test ADN effectué sur le corps de la personne tuée.
Ce chef de la LRA est recherché par la Cour pénale internationale pour crime contre l’humanité et crime de guerre.