Les responsables du projet Ambatovy affirment que « toutes les exigences prévues par la loi malgache pour obtenir son permis d’opérer ont été satisfaites ». Nulle raison légale, selon eux, d’empêcher la poursuite des activités. Un comité technique interministériel avait évalué la situation, puis donné son accord. Pourtant depuis le mois de juin, toujours pas de permis officiel, et les partenaires du projet, Canadiens, Japonais et Coréens s’impatientent.
Selon certaines sources, le blocage viendrait de la présidence qui voudrait modifier les conditions d’investissement établies sous le pouvoir précédent.
« Nous sommes dans un esprit de continuité », affirme au contraire le ministre des Finances, proche d’Andry Rajoelina. Selon lui, il ne s’agit pas de revenir sur la loi qui encadre le projet. L’Etat voudrait remettre les choses à plat après les incidents techniques et les soupçons de pollution autour du site. « Un audit opérationnel sera lancé en septembre », ajoute le ministre.
Aujourd’hui, les négociations porteraient notamment sur la création d’un « fonds de réserve environnemental » - de 75 millions de dollars selon certaines sources. De l’argent qu’Ambatovy mettrait à la disposition de l’Etat pour couvrir les éventuels risques. L’octroi d’un permis provisoire de 6 mois est aussi en discussion.