En juillet 2012, le président de transition Dioncounda Traoré avait promis à ses interlocuteurs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) qu'il donnerait son feu vert à une intervention militaire « dès la mis en place du gouvernement d'union nationale ». Mais, depuis quelques jours, on découvre que le véritable pouvoir n'est pas à la présidence. « Les centres de décisions sont à la primature, mais aussi à Kati chez les militaires putschistes », avoue un observateur malien.
Or, le capitaine Sanogo l'a dit plusieurs fois ouvertement : « Je ne veux pas de militaires étrangers pour régler la situation au Mali ». Tout récemment, le chef d'état-major de l'armée malienne devant ses pairs de la Cédéao a affirmé que « personne ne fera cette guerre à notre place. On a simplement besoin d'un appui logistique et technique ».
Une question internationale
Aujourd'hui, l'éventualité d'une intervention militaire de la Cédéao est donc au point mort : les autorités maliennes n'ont toujours pas remis de feuille de route à la Cédéao. « On ne peut pas guérir un malade qui refuse de se faire soigner », résume, dépité, un diplomate africains qui déplore la situation.
Car, pour la Cédéao, le problème du Nord n'est plus un problème malien. La présence de groupes terroristes affiliés à al-Qaïda en fait une question internationale. Une analyse qui apparemment n'est toujours pas partagée par les autorités maliennes.