La majorité des grévistes ont rejeté l'ultimatum de la direction de la mine. Ils veulent poursuivre le mouvement. Beaucoup assurent qu'ils sont prêts à aller jusqu'au bout, à mourir s'il le faut. Ils expliquent que de toute manière ils n'ont plus rien à perdre, puisqu'ils souffrent et qu'ils veulent de meilleures conditions de vie.
Un gréviste en colère affirme que s'il reprenait le travail, ce serait comme si ses collègues étaient morts pour rien dans la fusillade de jeudi 16 août. Les mineurs réclament un triplement de salaires. Ils gagnent en moyenne 400 euros par mois et veulent obtenir 1250 euros. Mais Lonmin ne compte pas les augmenter. Le troisième producteur mondial de platine veut voir la mine fonctionner normalement.
L'exploitant de la mine de Marikana estime que les pertes de production s'élèvent à plus de 15 000 onces depuis le début de la grève. La situation reste donc tendue. Jacob Zuma, le président sud-africain a lui annoncé une semaine de deuil national. Il s'agit de rendre hommage aux 44 victimes du conflit social. Mais de nombreux commentateurs accusent le président sud-africain d'avoir été trop passif tout au long de la crise.