Avec notre correspondant à Johannesburg, Sophie Ribstein
Une première enquête a été ouverte sur les responsabilités des forces de l'ordre dans la fusillade. Des experts de la police des polices sont arrivés samedi à la mine de platine de Marikana. Car tout le monde s'interroge et tente de comprendre comment l'inacceptable a été commis.
Selon les analystes, la police n'est pas entraînée pour faire face aux manifestations avec des méthodes pacifiques. Les agents préfèrent avoir recours à la force, tirer sur les gens. Ils sont mal préparés et mal équipés.
À la mine Lonmin, les policiers déployés face aux grévistes n'avaient ni boucliers, ni protections lourdes et étaient armés de fusils automatiques. Il était difficile de contenir la foule de grévistes, jeudi. Des grévistes eux-mêmes violents et munis d'armes blanches et d'armes à feu.
Ce n'est pas la première fois que les forces de l'ordre sud-africaines sont montrées du doigt. En 2010, près de 850 personnes sont mortes lors d'opérations de police ou en détention dans des commissariats. La brutalité policière et l'usage de la force létale ont fortement augmenté ces dernières années dans le pays.