Nelson Mandela ne reçoit plus que quelques hôtes de marque, triés sur le volet, en raison de sa santé fragile. Lundi midi, il a choisi d'accueillir Hillary Clinton dans sa résidence de Qunu (sud-est), son village d'enfance où il s'est retiré.
Rien n'a filtré des propos échangés lors de cette rencontre. Exceptionnellement, la presse était invitée pour la traditionnelle séance de photos. Mandela n'a pas prononcé un mot. Mais, comme il restait figé, son épouse Graça Machel et la chef de la diplomatie américaine lui ont demandé de sourire. Madame Clinton s'est alors exclamé : « Ça c'est un beau sourire ! » Graça Machel a renchéri en assurant que le sourire de «Madiba», le nom de clan de Nelson Mandela, est une véritable marque de fabrique.
En 2009, lorsque la secrétaire d'Etat américaine était venue saluer son ami Nelson Mandela, elle avait affirmé alors qu'il l'avait beaucoup inspirée. Hillary Clinton avait salué la discipline de celui qui a passé 27 ans en prison pour combattre le régime raciste sud-africain. Les liens entre les familles Clinton et Mandela restent forts. Bill Clinton, l'époux d'Hillary, était président des Etats-Unis en même tant que Nelson Mandela dirigeait l'Afrique du Sud.
Une visite également à tonalité économique
La chef de la diplomatie américaine a axé sa visite en Afrique du Sud sur les échanges commerciaux entre les deux pays. Lundi 6 août, pour la première fois, un forum d'affaires entre l'Afrique du Sud et les Etats Unis a rassemblé à Johannesburg quelque 200 hommes d'affaires et officiels, dont les représentants des firmes Walmart, Boeing, Chevron, Fedex, etc. Selon la secrétaire d'Etat, les Etats-Unis veulent profiter de la croissance en Afrique, qui tire son épingle du jeu malgré la crise mondiale. Washington est le second partenaire commercial de Pretoria, derrière la Chine et le troisième investisseur direct étranger, après le Royaume-Uni et les Pays-Bas.
Ce mardi 8 août, Hillary Clinton doit s'entretenir avec son homologue sud-africaine, Maïté Nkoana Mashabane, dans le cadre du dialogue stratégique entre les deux pays. La chef de la diplomatie américaine doit aussi rencontrer à Pretoria, Nkosazana Dlamini, la nouvelle présidente de la Commission de l'Union africaine.