Visiblement le Soudan voulait plus d'argent. « C'est un accord raisonnable », ont déclaré des responsables à Khartoum. Un accord signé in extremis dans la nuit, après de longues négociations tendues, quelques heures seulement après le départ d'Hillary Clinton qui a sans aucun doute mis la pression sur les deux pays.
Selon le Soudan du Sud, l'accord prévoit que Juba paie à Khartoum 9,48 dollars par baril exporté pendant trois ans et demi. Le Sud a par ailleurs accepté de verser près de 3 milliards de dollars à son voisin pour compenser les pertes de revenus depuis la partition en juillet 2011.
« Le pétrole va donc couler », a annoncé Thabo Mbeki. Le médiateur de l’Union africaine qui ajoute « que l'accord doit permettre de relancer le plus vite possible l'activité pétrolière, stoppée depuis le début de l'année ».
Sous la menace de sanctions et étant donné la situation économique dégradée dans la région, les deux parties n'ont pas eu d'autre choix que celui de s'entendre mais tous les points de frictions sont loin d'être réglés : le statut final de la région d'Abyei, par exemple, zone frontalière, riche en pétrole, sera discuté le mois prochain.