A l’issue de deux semaines de procès, le tribunal a estimé que des éléments de preuve suffisants étaient réunis pour passer à la deuxième phase de la procédure : la défense de Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso et des autres coaccusés.
Les deux hommes ont choisi de déposer sous serment et de répondre à toutes les questions des différentes parties dès la prochaine audience. L’ancien ministre de l'Intérieur Marafa Hamidou Yaya a également précisé qu’il serait son propre témoin.
Lors des précédentes audiences, les quatre témoins de l’accusation sont revenus sur le cœur de l’affaire : le renouvellement de l’avion présidentiel au début des années 2000. Une opération pour laquelle le Cameroun a déboursé 31 millions de dollars (25 millions d'euros), dont 29 millions se sont volatilisés sans que le pays n'achète le fameux appareil. A l’époque, Marafa Hamidou Yaya, en sa qualité de secrétaire général à la présidence, et Yves Michel Fotso alors à la tête de la compagnie aérienne nationale, la Camair, sont chargés de l’opération.
Montage financier complexe
Selon l’accusation, ils auraient soustrait une partie de la somme en montant une opération financière particulièrement complexe qui impliquerait une dizaine de sociétés. C’est notamment ce qu’a longuement cherché à démontrer Hubert Otélé Essomba (déjà auteur d'un audit de la Camair) au cours d’un témoignage accablant à l’encontre de Yves Michel Fotso.
Autant d’arguments auxquels les accusés pourront répondre dès le jeudi 9 août, date de la prochaine audience.