Il y avait du beau monde, ce mercredi 1er août à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Des intellectuels, des artistes, des personnalités du monde diplomatique, et de la société civile sont venus écouter la chef de la diplomatie américaine.
Devant ce public trié sur le volet, Hillary Clinton - qui entame une tournée sur le continent - a tenu à exposer la politique des Etats-Unis concernant l'Afrique : « L’Afrique a besoin de partenariat et non de parrainage, a-t-elle résumé. Nous misons sur cette formule. Pendant mon voyage, je tenterai d’expliquer de quoi il s’agit et je parlerai de partenariat durable. »
D’un ton emphatique, la chef de la diplomatie américaine vante l’exemple du Sénégal, qui a connu une alternance démocratique apaisée en mars dernier. Evoquant l’instabilité politique dans la sous-région, Hillary Clinton s’est un temps arrêtée sur le cas du Mali, où l’appui des Etats-Unis est conditionné au retour à l’ordre constitutionnel.
« Nous avons maintenu l’aide pour les programmes de santé et de sécurité alimentaire. Nous avons engagé 10 millions de dollars pour assister quelque 260 000 réfugiés qui ont dû se déplacer. Mais nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas reconduire cette aide tant que les militaires n’acceptent pas le pouvoir civil qui a été mis en place et que des élections démocratiques ne sont pas organisées. »
Dans les rangs de l’amphithéâtre, le public est majoritairement conquis par cette prestation, à l’image du député Mansour Sy Djamil. « C'est un discours qui a été exhaustif, commente l'élu. Je trouve que les questions essentielles qui interpellent aujourd'hui le peuple africain ont été abordées. »
Ce jeudi 2 août, Hillary Clinton poursuit sa tournée en Ouganda.