Apaisement, partenariat, ces mots n’ont cessé de revenir dans le discours du ministre français de l’Intérieur. L’heure était clairement au changement de ton. Manuel Valls ne s’est d’ailleurs pas privé de tacler son prédécesseur.
Il a promis la fin de la stigmatisation des musulmans de France : « La France a besoin de se rassembler, a besoin d’apaisement sur des questions qui nous concernent, qui sont les problématiques de l’islam en France. La France a un message d’accueil. Concernant les étudiants, c’est une part de son rayonnement et de son influence qui sont en cause ».
Un message d’accueil renforcé par l’annonce de mesures de simplification pour l’octroi de visa pour les Marocains. Rabat s’est régulièrement plaint du parcours du combattant que représente l’obtention du précieux sésame.
Mais ce premier déplacement à l’étranger aura été aussi l’occasion de parler coopération en matière de lutte contre le terrorisme et l’immigration, et pas seulement dans une perspective Nord-Sud.
Manuel Valls déclare à propos : « Nous devons être attentifs à ce qui se passe au Sahel. Pas uniquement à la lutte contre le terrorisme ou à rétablir un pouvoir institutionnel au Mali, mais à ce que la situation d’aujourd’hui provoque comme migration. Cela peut se traduire par un afflux d’immigration vers le nord de l’Afrique. La Mauritanie, le Maroc peuvent être impactés ».
Le Maroc, dernière porte avant l’Europe, Manuel Valls a bien compris qu’il fallait soigner ses partenaires maghrébins. Prochaine étape, un voyage en Algérie en octobre prochain.