L’accord est surtout rejeté vigoureusement par les producteurs de fruits et légumes espagnols et français. Ils craignent d'être inondés de produits importés à bas prix du Maroc et de perdre leur compétitivité sur le marché européen.
Ceux qui vont perdre avec cet accord sont aussi une bonne partie des agriculteurs marocains, dénoncent les syndicats français des fruits et légumes. Ils vont voir leur capacité de production de viande, de produits laitiers et de céréales détruites par des importations de grands groupes européens, préviennent les syndicats. Car le tissu agro-industriel du Maroc, dépend dans son processus de fabrication de produits en majorité importés.
Les groupes européens se réjouissent d'ailleurs du vote du Parlement de Strasbourg. Quant à la Commission européenne, qui a voulu cet accord, elle estime qu'il va favoriser l'augmentation des échanges entre les deux rives et la création d'emplois.
Pour calmer les agriculteurs européens, la Commission a toutefois fait un pas : elle a exclu du texte les tomates, les courgettes, les concombres, l'ail, les clémentines et les fraises.