A mi-parcours, le parti au pouvoir peut d'ores et déjà commencer à savourer sa large victoire. Pour le ministre de l'Intérieur, c'est un plébiscite : 100% des suffrages à Mpouya. Il faut dire que le candidat de l'opposition s'était désisté avant le scrutin mais tout de même, affirme Raymond Mboulou, le taux d'abstention était négligeable. Selon lui, le parti au pouvoir conservera à coup sûr la majorité grâce à la qualité du travail de ses députés et non du fait d'une quelconque fraude électorale : « Personne n’a pu tricher. Les résultats qui ont été publiés étaient les résultats sortie des urnes.»
Des élections propres ?
Ce n'est pas du tout l'avis de Mathias Dzon. Selon le principal opposant congolais, battu officiellement dès le premier tour à Gamboma, ces législatives ont été une farce électorale. «Tout a été truqué» dit-il. Mais alors que faire ? «Qu’est-ce que l’on va faire ? Ils contrôlent tout et même si on fait des recours, on n’aura aucun résultat ! … nous continuons notre action politique pour que dans ce pays une vraie démocratie s’installe.»
Déjà réduite à la portion congrue dans l'assemblée sortante, -11 élus sur 139-, l'opposition semble mal partie pour améliorer le nombre de ses députés. En effet, si au second tour les tendances se maintiennent, le parti au pouvoir pourrait améliorer son score de 2007. A l'époque, les observateurs de l'Union africaine avaient estimé que ces législatives avaient été marquées par des fraudes et des dysfonctionnements.