C'est le président en exercice de la Cédéao Alassane Ouattara, le numéro un ivoirien, qui animera cette réunion du Conseil de paix et de sécurité. Voila qui tombe à pic pour débattre de la crise au Mali.
Les chefs d'Etats ouest-africains réunis le week-end dernier à Ouagadougou ont fixé une date butoir aux Maliens pour qu'ils mettent en place d'ici le 31 juillet un gouvernement d'union nationale. Mais la Cédéao n'a évoqué ni les moyens de pression pour obtenir gain de cause ni les moyens de rétorsion en cas d'échec.
Ces questions pourraient donc être abordées pendant cette réunion du CPS? Jusqu'à présent, les menaces de sanctions à l'égard des acteurs qui bloquent le processus de sortie de crise n'ont pas eu d'effet. Ni la junte malienne, dont l'ONU exige la dissolution, ni le Premier ministre Cheik Modibo Diarra, ne semblent disposés à accepter le déploiement d'une force ouest-africaine pour sécuriser la transition.
« Sans neutralisation des putschistes du 22 mars, rien ne pourra se faire, on tournera en rond », explique un leader politique malien. Dans les rangs de l'opposition malienne, certains militent pour que le sommet de l'UA active le levier judiciaire. A leurs yeux, la création d'une commission d'enquête internationale sur les exactions et en particulier sur celle qui a failli couter la vie au président Dioncounda Traoré pourrait inciter les militaires à renoncer à leurs manœuvres politiques et à rester tranquillement dans leur casernes.