Avec notre envoyée spéciale à Alger, Marie- Pierre Olphand
Pour certains, « c’est un moment qu’il faut fêter, puisque cette guerre nous l’avons faite. On a libéré le pays, c’est tout à fait normal….».
Un jeune Algérois réplique : « Moi je rends un grand hommage aux gens qui sont morts pour l’Algérie. Et point final. C’est tout ». Il est soutenu par son camarade : « C’est important pour la mémoire… A part ca, c’est la routine ! Vous voyez bien que c’est la routine ! Il n’y a rien du tout ! Et vraiment, c’est dommage, pour un pays comme l’Algérie ».
« On marche en arrière depuis 1962, et c’est tout », renchérit un ami. « Les jeunes ne bénéficient de rien ! explique un habitant du quartier, il y a des festivités, on perd des milliards, et les jeunes ils sont sans emploi. C’est un gaspillage que le bon Dieu n’aime pas. C’est trop ».
Car chez les plus jeunes aussi, le mécontentement prédomine : « Il n’y a pas d’indépendance, dit un jeune. Il n’y a ni travail, ni logement. J’ai 30 ans, ni femme, ni maison, ni rien… Ce n’est pas de l’indépendance ça… ».