Lorsque Majda Al Fallah, tête de liste du parti, Justice et construction, fait campagne au milieu des familles sur une plage de Tripoli, on ne tarde pas à la reconnaître.
« Vous êtes Majda Al Fallah. Je vous ai vue à la télévision ! Elle a soutenu la révolution. Je la regardais sur al-Jazira. Elle est vraiment convaincante. Elle est intelligente et puis elle aime son pays. Elle me plaît. Je lui donnerai sans hésiter mon vote », lance une femme, enthousiaste.
En Libye, où l'islam irrigue de façon homogène toute la société, la campagne du parti des Frères musulmans n'insiste pas sur la question religieuse. Ici, ce n'est pas ce qui fait débat. « Notre parti veut une Libye sans corruption. Une séparation des pouvoirs entre le législatif et l'exécutif. Que la justice agisse en toute indépendance et que la loi s'applique », souligne Majda Al Falah.
Malgré quelques critiques au sujet des liens supposés avec l'émirat du Qatar, Majda Al Fallah est sûre de sa force et de celle de son parti, un parti libyen, insiste-t-elle : « Notre légitimité vient de l'islam mais nous avons surtout des gens compétents et expérimentés dans ce parti. Nos valeurs trouvent un écho chez les citoyens libyens. L'accueil est très positif...On a besoin de vous mesdames! ».