A Tripoli, la course aux voix est lancée. Dès l'ouverture officielle de la campagne, le 18 juin, les équipes des candidats se sont mises au travail, notamment au centre ville où vit Hassan. « Maintenant, c'est les premières affiches qui viennent d'être collées. Croyez-moi c'est une grande révolution », dit-il.
Une « grande révolution électorale », mise en danger par les violences actuelles dans le Sud libyen et dans la région de Zenten. Mais pour Othmane Benssassi, membre du CNT, Conseil national de transition, les Libyens sont favorables au processus politique : « Les gens sont tellement motivés. C'est très rassurant en tout cas ».
Pour Abir Imnina, avocate et enseignante de l'université de Benghazi, la campagne politique doit être une lutte pour défendre le statut de la femme, notamment contre les idéaux salafistes : « Il y a toujours des inquiétudes avec ce genre de radicaux ».
Troubles interethniques, capacités techniques réduites dans un pays sans administration, les autorités libyennes font face à un véritable défi : trois millions de Libyens sont inscrits pour ce premier scrutin national organisé en 50 ans.
Par ailleurs, Human Rights Watch interpelle les candidats. L'organisation de défense des droits de l'homme leur demande de prendre position et de présenter leurs solutions, lutter contre la torture et la détention illégale après « des années d'abus » dans le pays.